59300
Aulnoy-lez-Valenciennes
LA RUE DU PONT D'AULNOY
Le Carrefour dit du Pont d'Aulnoy a longtemps été la principale porte d'entrée du village. Il le reste encore aujourd'hui. C'est précisément à cet endroit, qu'Adrien de MONTIGNY a peint, pour le duc Charles de CROY, dans les toutes dernières années du XVIIème siècle, une gouache sur bois représentant la première vue
panoramique connue du village d'Aulnoit.
ADRIEN DE MONTIGNY
Adrien de Montigny est un peintre valenciennois, décédé en 1615, connu pour les nombreuses illustrations (2 500 gouaches connues) qu’il a peintes pour illustrer les fameux Albums de Croÿ commandés par le duc Charles de Croÿ à la Renaissance.
Les arrière-plans des illustrations d'Adrien de Montigny semblent avoir le plus souvent été faits de mémoire, ou reconstitués et inventés en atelier, en hiver, alors qu’il faisait ses croquis de terrain du printemps à l’automne. Ces arrière-plans, tout comme les premiers plans (souches, arbres, talus de chemins...) ne sont donc pas toujours fidèles. Mais les vues de villages et de châteaux sont considérées comme des documents historiques de grand intérêt, même si les historiens y ont rétrospectivement noté quelques erreurs (dans les orientations par exemple).
UN CIMETIÈRE TRANSFÉRÉ
C'est le long de la rue du Pont d'Aulnoy qu'est transféré, en 1865 ,le cimetière communal, jusqu'alors
implanté autour de l'église.
Pendant l'Antiquité et le Moyen Age, les inhumations se faisaient dans un espace sacré qui comprenait à la fois l'église et ses dépendances. Le mot de cimetière ne désignait pas nécessairement le lieu réservé aux inhumations mais tout l'enclos qui entourait l'église ... On enterrait partout dans cet enclos, dans l'église et autour de l'église, dans les cours, dans les cloîtres.
L'église et son enclos (qui devint par la suite le cimetière proprement dit) ne constituaient alors qu'un même ensemble. Cet espace sacré était placé au milieu des habitations, au cœur de la vie publique. Le cimetière était, pour les populations, un lieu de marché, de réunions. On vivait ainsi pendant toute cette période dans une certaine familiarité avec la mort.
Le XVIIIème siècle cependant amène une évolution dans les mentalités. On s'inquiète à propos des corps décomposés et donc à propos du cimetière, de son voisinage vis-à-vis des habitations. Ce mouvement d'opinion aboutit à la déclaration royale du 20 Mars 1776, qui oblige notamment les villes et les bourgs à déplacer leur cimetière hors de l'enceinte des habitations.
Dès lors, certains lieux d'inhumation sont transférés extra-muros et ce, dans l'indifférence quasi générale des populations. Cette mesure d'hygiène publique qui se dessine à la fin de l’Ancien Régime, s'affirme au XIXème et au XXème siècles.
Le Carrefour dit du Pont d'Aulnoy a longtemps été la principale porte d'entrée du village. Il le reste encore aujourd'hui. C'est précisément à cet endroit, qu'Adrien de MONTIGNY a peint, pour le duc Charles de CROY, dans les toutes dernières années du XVIIème siècle, une gouache sur bois représentant la première vue
panoramique connue du village d'Aulnoit.
ADRIEN DE MONTIGNY
Adrien de Montigny est un peintre valenciennois, décédé en 1615, connu pour les nombreuses illustrations (2 500 gouaches connues) qu’il a peintes pour illustrer les fameux Albums de Croÿ commandés par le duc Charles de Croÿ à la Renaissance.
Les arrière-plans des illustrations d'Adrien de Montigny semblent avoir le plus souvent été faits de mémoire, ou reconstitués et inventés en atelier, en hiver, alors qu’il faisait ses croquis de terrain du printemps à l’automne. Ces arrière-plans, tout comme les premiers plans (souches, arbres, talus de chemins...) ne sont donc pas toujours fidèles. Mais les vues de villages et de châteaux sont considérées comme des documents historiques de grand intérêt, même si les historiens y ont rétrospectivement noté quelques erreurs (dans les orientations par exemple).
UN CIMETIÈRE TRANSFÉRÉ
C'est le long de la rue du Pont d'Aulnoy qu'est transféré, en 1865 ,le cimetière communal, jusqu'alors
implanté autour de l'église.
Pendant l'Antiquité et le Moyen Age, les inhumations se faisaient dans un espace sacré qui comprenait à la fois l'église et ses dépendances. Le mot de cimetière ne désignait pas nécessairement le lieu réservé aux inhumations mais tout l'enclos qui entourait l'église ... On enterrait partout dans cet enclos, dans l'église et autour de l'église, dans les cours, dans les cloîtres.
L'église et son enclos (qui devint par la suite le cimetière proprement dit) ne constituaient alors qu'un même ensemble. Cet espace sacré était placé au milieu des habitations, au cœur de la vie publique. Le cimetière était, pour les populations, un lieu de marché, de réunions. On vivait ainsi pendant toute cette période dans une certaine familiarité avec la mort.
Le XVIIIème siècle cependant amène une évolution dans les mentalités. On s'inquiète à propos des corps décomposés et donc à propos du cimetière, de son voisinage vis-à-vis des habitations. Ce mouvement d'opinion aboutit à la déclaration royale du 20 Mars 1776, qui oblige notamment les villes et les bourgs à déplacer leur cimetière hors de l'enceinte des habitations.
Dès lors, certains lieux d'inhumation sont transférés extra-muros et ce, dans l'indifférence quasi générale des populations. Cette mesure d'hygiène publique qui se dessine à la fin de l’Ancien Régime, s'affirme au XIXème et au XXème siècles.