Parc des Acacias
59300
Valenciennes
1734 - la découverte du charbon à Anzin par J.Desandrouin
Bienvenue place des Acacias. Découvrez 12 moments d'Histoire artistiquement illustrés !
Devant vous Anzin. Fosse du Chaufour près de Valenciennes
Lithographie de N. Leclercq
19e siècle
Médiathèque Simone-Veil, V-F19LEC0001, f. 09
Au 18e siècle, le charbon était depuis longtemps exploité dans la région de Charleroi et de Mons. Le Valenciennois est longtemps resté à l’écart de la fièvre houillère car l’approfondissement des couches de charbon dans cette zone y rendait l’extraction difficile. En 1713, la signature du traité d’Utrecht change la donne en consolidant la frontière entre le royaume de France et la Belgique actuelle. Désormais, le charbon des Pays-Bas dits autrichiens ne peut plus être acheminé en France sans payer de lourdes taxes. L’extraction du charbon dans le Valenciennois, même si techniquement plus difficile, peut être rentable.
De nombreux entrepreneurs se mettent donc à prospecter dans la région de Valenciennes et parmi eux le vicomte Jacques Desandrouin (1681-1761), originaire de Charleroi. De nombreux forages permettent de découvrir du charbon à Fresnes dès février 1720 mais l’ivresse du succès est de courte durée, à la veille de Noël, l’eau submerge tous les travaux. Desandrouin ne se décourage pas, associé avec Pierre Taffin (1664-1745), originaire de Gand et soutenu par l’intendant du Hainaut, Jean Moreau de Séchelles (1690-1760), il multiplie les forages mais accumule les déconvenues. En août 1733, il se lance dans une ultime tentative aux portes de Valenciennes sur le territoire d’Anzin. Le 24 juin 1734, après de nombreux mois de travaux acharnés, le précieux charbon y est découvert. C’est le début de la formidable « épopée » du charbon.
Les fosses se multiplient rapidement et dès 1756, 9 sont en fonctionnement et occupent près d’un milliers d’ouvriers. Cette réussite fulgurante suscita de nombreuses convoitises et notamment celle des seigneurs des terres concernées. Le marquis de Cernay, seigneur de Raismes, fonde sa propre compagnie en 1753. Le puissant duc de Croÿ, seigneur de Fresnes et de Condé, négocie âprement avec Jacques Desandrouins et ses associés pour y prendre part. C’est dans ce contexte que le 19 novembre 1757 est signé l’acte constitutif de la Compagnie des Mines d’Anzin. En 1790, celle-ci emploie plus de 4 000 personnes pour plus de 300 000 tonnes de charbon extraits par an.
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Devant vous Anzin. Fosse du Chaufour près de Valenciennes
Lithographie de N. Leclercq
19e siècle
Médiathèque Simone-Veil, V-F19LEC0001, f. 09
Au 18e siècle, le charbon était depuis longtemps exploité dans la région de Charleroi et de Mons. Le Valenciennois est longtemps resté à l’écart de la fièvre houillère car l’approfondissement des couches de charbon dans cette zone y rendait l’extraction difficile. En 1713, la signature du traité d’Utrecht change la donne en consolidant la frontière entre le royaume de France et la Belgique actuelle. Désormais, le charbon des Pays-Bas dits autrichiens ne peut plus être acheminé en France sans payer de lourdes taxes. L’extraction du charbon dans le Valenciennois, même si techniquement plus difficile, peut être rentable.
De nombreux entrepreneurs se mettent donc à prospecter dans la région de Valenciennes et parmi eux le vicomte Jacques Desandrouin (1681-1761), originaire de Charleroi. De nombreux forages permettent de découvrir du charbon à Fresnes dès février 1720 mais l’ivresse du succès est de courte durée, à la veille de Noël, l’eau submerge tous les travaux. Desandrouin ne se décourage pas, associé avec Pierre Taffin (1664-1745), originaire de Gand et soutenu par l’intendant du Hainaut, Jean Moreau de Séchelles (1690-1760), il multiplie les forages mais accumule les déconvenues. En août 1733, il se lance dans une ultime tentative aux portes de Valenciennes sur le territoire d’Anzin. Le 24 juin 1734, après de nombreux mois de travaux acharnés, le précieux charbon y est découvert. C’est le début de la formidable « épopée » du charbon.
Les fosses se multiplient rapidement et dès 1756, 9 sont en fonctionnement et occupent près d’un milliers d’ouvriers. Cette réussite fulgurante suscita de nombreuses convoitises et notamment celle des seigneurs des terres concernées. Le marquis de Cernay, seigneur de Raismes, fonde sa propre compagnie en 1753. Le puissant duc de Croÿ, seigneur de Fresnes et de Condé, négocie âprement avec Jacques Desandrouins et ses associés pour y prendre part. C’est dans ce contexte que le 19 novembre 1757 est signé l’acte constitutif de la Compagnie des Mines d’Anzin. En 1790, celle-ci emploie plus de 4 000 personnes pour plus de 300 000 tonnes de charbon extraits par an.
